Officiel : d’après « 60 millions de consommateurs », finalement l’assurance vie fait perdre de l’argent !! »

Par Charles SANNAT

L’assurance vie, un placement en trompe-l’œil ?

Voilà le titre du dernier article de 60 millions de consommateurs pour qui l’assurance vie, le placement préféré des Français, est en fait mauvais.

Et c’est marrant parce que c’est tout de même exactement ce que j’explique en prêchant dans le désert ou presque depuis des années.

Je n’ai jamais vu – ou presque jamais vu – de détenteurs d’assurance vie « gagnants » sur leur placement. Cette observation je l’ai faite au cours des années 2000 où les épargnants, particulièrement ceux investis en « unités de comptes », terminologie pompeuse pour parler d’action, ont subi le double choc de l’explosion de la bulle Internet et du 11 septembre 2001 ainsi que la crise des subprimes de 2007… Autant dire que pour ceux-là, c’est la Bérézina financière.

Pour les autres, ceux qui ont privilégié la sécurité des fonds euros, c’est mieux. En tout cas, c’est au moins positif, tout en sachant que cela l’est de moins en moins, baisse des taux et des rendements oblige !

Finalement, au mieux, avec l’assurance vie, on ne perd ou on ne gagne pas grand-chose : au pire on y perd sa chemise, et au passage on enrichit considérablement toute la chaîne des intermédiaires, à savoir les banques, les sociétés de gestion de fonds ou encore les « gestionnaires de patrimoine » qui ne sont jamais rien que des vendeurs au titre ronflant.

Voilà ce que dit 60 millions de consommateurs : « Le placement fétiche des Français rapporte beaucoup moins que ce qu’on raconte aux épargnants. Certains contrats font même perdre de l’argent ! Nos chiffres inédits…  » Eh oui et encore une fois, ce n’est pas faute de le dire et de le répéter avec constance.

On accuse les métaux précieux de ne rien rapporter (l’or et l’argent) certes… car encore une fois, ce qui rapporte ce n’est pas la monnaie – et l’or et l’argent sont LA monnaie –, mais ce que l’on en fait et où on la place. Par définition, lorsque l’on stocke de la monnaie dans un porte-monnaie, cela ne rapporte rien… mais au moins cela ne coûte rien et vous ne perdez rien (à moins de perdre votre porte-monnaie mais c’est un autre sujet). Avec un placement, quel qu’il soit… on peut évidemment « gagner » ou perdre…

« L’assurance vie, produit fétiche de l’épargne des Français, apparaît aujourd’hui sous une lumière crue. En 2014, les fonds en euros des contrats ont officiellement rapporté 2,5 % en moyenne, selon les assureurs. Mais après déduction des frais, taxes et inflation, le véritable rendement s’établit en réalité à 1,43 %. C’est le chiffre que nous obtenons en reprenant la méthode de calcul de Better Finance For All, une fédération d’associations européennes d’épargnants ».

L’épargne n’a pas grimpé de 78 % en quinze ans, mais de 24 % !

Vous remarquerez la nette, très nette différence entre les rendements affichés par la profession et les rendements réels constatés par les clients, c’est-à-dire chacun de nous.

« Selon notre analyse, entre 2000 et 2014, la rémunération des fonds en euros n’a pas été de 5,21 % chaque année en moyenne, comme l’affichent les professionnels, mais seulement de 1,59 % en réalité nette. L’épargne n’a donc pas grimpé de 78 % en quinze ans, mais seulement de 24 %… Ce qui n’est déjà pas mal. Car il y a pire. »

Eh oui, il y a pire… et le pire c’était les placements en action que l’on vous a tant vantés en vous expliquant que « mon brave abruti, pardon, mon brave monsieur, sur le long terme, ce sont les actions qui rapportent le plus ». Et comme le gars qui vous disait ça avait une belle carte de visite, un beau bureau et des belles godasses à bout pointus avec des dents tout aussi pointues et acérées pour votre argent, vous vous êtes dit… « Ben moi aussi je vais profiter du meilleur placement »… Et vous avez été enflé. Logique.

Logique car jamais, jamais le système n’a été conçu pour faire gagner de l’argent aux gens. Le croire est faire preuve d’une naïveté confondante. Tous ces produits ne sont que des supports commerciaux plus ou moins honnêtes pour drainer l’épargne des gens vers des institutions qui elles… gagnent dans tous les cas de figure, puisqu’elles prennent des frais, droits d’entrées et autres taxes. Je ne parle même pas des grands moraux qui, eux, revendent même leurs lignes d’action en perte à leur filiale d’assurance vie pour refiler la perte à leurs clients… C’est beau l’éthique.

« Le pire, ce sont les contrats en unités de compte, investies surtout en actions. Elles ont en effet perdu 21,62 % en capital entre 2000 et 2014, alors que les vendeurs affichent une hausse de 20 % ! Leur rendement annuel réel moyen sur cette période n’est donc pas de + 1,34 %, comme l’affichent les assureurs, mais de – 1,44 %. »

Eh oui… encore une fois, l’idée n’est pas de vous permettre de gagner de l’argent mais de vous faire croire que vous pourriez en gagner que quand ce n’est pas le cas c’est la faute à pas de chance et « on pouvait pas prévoir » mais en revanche, toute la chaîne financière elle… se gave. Les petits porteurs, de tout temps, ont toujours fait office de « contrepartie ».

Alors comprenez moi bien. Le lucre, l’appât du gain fait faire des bétises. Les placements et leurs perspectives de gains changent. Ce n’est pas parce que les actions étaient le meilleur placement de 1945 à 1999 ou que l’assurance vie a été phénoménale dans les années 90 que c’est encore le cas et que cela le sera dans les années qui viennent.

Je vais être clair : au mieux les détenteurs de fonds euros verront leur rendement tendre vers 0, et au pire vous allez vous faire tarter… À vous de voir.

Enfin, je décerne une mention spéciale à tous les épargnants qui ont nanti un contrat d’assurance vie rapportant de moins en moins pour obtenir un crédit pour un achat immobilier dont la valeur est orientée à la baisse… Là, c’est le pompon… Alors pour ceux-là, vous pouvez me contacter, il y a des solutions, pas simples, pas faciles mais envisageables pour vous sortir de cette ornière.

Charles SANNAT (csannat@aucoffre.com)

Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des étudeséconomiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.insolentiae.com. Article reproduit avec l’autorisation de la société.

Lien vers l’article de 60 millions de consommateur.

Encadré de 60 millions de consommateurs sur l’épargne retraite des fonctionnaires… quel beau placement !!

Zéro pointé pour l’épargne-retraite des fonctionnaires
Zéro ! Voilà le rendement estimé de Préfon et de Corem en 2014. Ou, pour être plus précis, il s’agit de l’évolution de la pension versée en 2014. Car, en réalité, personne ne sait vraiment ce que rapportent les organismes d’épargne retraite complémentaire des fonctionnaires. Ces systèmes par points ultracomplexes sont encore plus opaques que les assurances vie, et il est bien difficile de deviner leur rendement réel. On sait seulement que, depuis 2002, les cotisants sont très mal servis. Better Finance For All estime en effet qu’un fonctionnaire à la retraite a perdu 12 % de pouvoir d’achat avec Préfon, et 16 % avec Corem.

Cet article a 13 commentaires

  1. Bonjour,

    je lis avec beaucoup d’intérêt cet article, mais je ne vois pas bien sur qui Charles Sannat tape. Les compagnies d’assurances? les sociétés de gestion? les CGPI-CIF?

    Etant un lecteur régulier du contrarien, je m’étonne de voir cette phrase reprise sur le blog d’un CGPI:
    « les « gestionnaires de patrimoine » qui ne sont jamais rien que des vendeurs au titre ronflant. »

    Je suis d’accord sur le constat des fonds euros et leur tendance a pointer vers le zéro (taux obligataire oblige). Et donc la nécessité de trouver des alternatives.

    Cependant je ne vois pas bien l’utilité de la critique sur les UC et sur l’assurance vie en générale.
    Dans l’ article , il y a beaucoup de généralités, sans prendre en considération les notions de volatilités, de diversification, de gestion de portefeuille, de cycle économique.

    A part faire peur a l’investisseur, quel est le but?
    Peut être vendre une valeur refuge comme l’or? haha 😉

    La classe d’actif action est la classe d’actif la plus rentable sur le long terme et surtout a dividendes réinvesties et peut importe les crises passées.
    http://www.f2ic.fr/ffci-portal/custom/module/cms/content/img/actualites/2013/nov1.jpg

    L’efficience d’un portefeuille tient en la qualité du conseil et du gestionnaire.

    Affirmer ‘les contrats d’assurance vie font perdre de l’argent’ est un non sens total.
    Surtout quand on prend en considération la notion fiscale et la notion de transmission patrimoniale qui l’accompagne.

    Effectivement il y a des contrats qui ont perdu en capital, et d’autre avec des rendements a faire rougir.

    La différence entre ces contrats? la façon dont il sont gérés et arbitrés.

    En lisant l’article original de UFC, effectivement je vois sur qui eux tapent et ils ont raison.
    les frais de gestion, les frais d’entrée, les droits de garde, etc.. effectivement, il y a beaucoup a dire, mais ce n’est pas l’essence de cet article.

    en conclusion, l’assurance vie est un bon placement patrimonial et fiscal. C’est également un support d’épargne permettant de diversifier sur tous les actifs.

    Maintenant concernant les frais sur contrats, même si la MIF a donné un coup de pied dans la fourmilière, il y a encore beaucoup a faire. Je suis de ceux qui milite pour la généralisation des honoraires de conseils et pour une retro cession normalisé.

    Cordialement,

    Jeremy Thiebaux

    1. Bonjour Jeremy,

      « les « gestionnaires de patrimoine » qui ne sont jamais rien que des vendeurs au titre ronflant. »

      Oui, je suis d’accord avec ça, je travaille avec suffisamment de CGPI pour accepter cette critique, car bizarrement, je ne connais pas beaucoup de CGPI qui connaissent vraiment les risques sur le marché action. Comment peut-on faire investir des millions d’euros de ces clients dans des fonds en euros sécurisés sans connaître la vraie nature des fonds en euros ? idem pour les fonds actions, comment peut-on faire investir des millions dans des fonds actions après 6 ou 7 années de hausse de la Bourse avec des rendements à 2 chiffres sans se poser des questions sur la véritable nature de la hausse (dévaluation monétaire et injection massive de fausse monnaie)

      Il existe toujours une « SALE EXCUSE » pour dire que les actions vont continuer à monter… et comme à chaque fin de cycle, les CGPI sont « désolé », ça ne devait pas arriver !

      Tu peux parler d’efficience, volatilité, diversification, cycle éco, donnes moi le nom d’au moins 2 personnes de ton entourage qui a fait fortune en Bourse avec un faible capital de départ… et oui, pour pouvoir comparer des stratégies, il me faut des vrais chiffres !

      Celui qui a déjà 100 000 euros en cash en Bourse peut très bien arriver par hasard à 150 000 euros 10 ans plus tard, mais combien il lui a fallu de temps pour arriver à stocker 100 000 euros ? et arrivé à 150 000 euros, combien payera t-il d’impôts ? en combien de temps son capital peut-il retomber à 100 000 euros ? et si les fonds en euros étaient bloqués (ce qui est mon hypothèse en 2016)

      Je connais des CGPI qui font des arbitrages quand ils ont besoin d’argent, ça peut leur faire jusqu’à 50 000 euros en une seule fois s’ils ont des gros portefeuilles de plusieurs centaines de clients !

      Dernier point, je ne suis pas d’accord avec toi sur le fait que l’assurance-vie est un bon placement car ce n’est pas du tout un placement, c’est une enveloppe fiscale uniquement. Tu investi ensuite sur 2 classes d’actifs des obligations (dettes) ou des actions (actif tangible dont la valorisation est très volatile)

      L’article n’alerte les consommateurs que sur une chose :

      Les épargnants pensent gagner et ils perdent !

      Est-ce vrai, je répond oui

      Maintenant lorsqu’on maitrise un peu mieux la Bourse comme ça semble être ton cas Jeremy, tu sors certainement du lot et tes résultats sont certainement bien meilleurs. Mais quelle proportion des investisseurs gagnent vraiment sur le long terme et passent à travers les crises, je pense que ce chiffre ne dépasse pas 5 à 10%.

      Il y a un temps pour acheter massivement 2009-2010 et un temps pour vendre massivement 2014-2015. Ceux qui pensent que les arbres montent au ciel ne se rendent pas compte que les cycles boursier ne sont là que pour plumer les néophytes tous les 5 à 10 ans ! Quel est l’intérêt d’avoir un régime fiscal favorable (assurance-vie) pour quelque chose qui fait perdre de l’argent ou qui de toute évidence ne permet pas de devenir rentier.

      Tout les rentiers que je connais le sont grâce à l’immobilier ou l’entreprise, TOUS !

      En revanche, je suis entièrement d’accord avec toi sur la facturation des honoraires ! Merci pour ton message

    2. Dernier point, le graphique que tu montres dans ton lien est faux pour plusieurs raisons :

      – Il ne tient pas compte des frais,
      – Il ne tient pas compte de la fisca
      – Il ne tient pas compte du fait que les mauvaises sociétés sont retiré de l’indice et ne comptabilise pas cette perte
      – Il ne tient pas compte de l’érosion monétaire
      – Il ne tient pas compte de la peur et des erreurs de jugement
      Surtout

      – il ne tient pas compte de l’effet de levier inéxistant

      En investissent 1 an de salaire en Bourse en 1972; soit 2 000 euros, ça nous fait quoi, 154 000 euros aujourd’hui en théorie, si on tient compte de tout ce qu’on a dit au dessus, on est plutôt autour de 40 à 60 000 euros… on aura trouvé mieux pour une retraite !

      Cette période a été une période de très forte croissance grâce au baby-boom, maintenant, avec la Papy boom, la croissance sera certainement toute autre !

      Pour moi, sans effet de levier, la Bourse n’est qu’un moyen de s’amuser un peu car le rendement net réel après impôt et frais et corrigé de l’inflation tourne autour de 2 à 3% par an maxi avec des risque de perte de 15 à 20% par an.

      L’industrie financière, que je connais bien, se garde bien de nous dire la vérité, c’est à dire que celui qui gagne, c’est l’intermédiaire… comme les vendeurs de pelle pendant la ruée vers l’or…

  2. Bonjour Etienne,

    Oui je maîtrise quelque peu le sujet étant moi même (jeune) CGPI sur le 49 ;). Je ne dis pas être en désaccord avec l’intégralité de vos propos, et je suis plutôt en accord avec l’analyse de fin de cycle, ainsi que la croissance fictive actuelle du marché action US grâce au support de la FED, copié collé par Mister Mario aujourd’hui en Europe.

    Et je suis aussi d’accord sur la valeur de l’immobilier tant sur le plan patrimonial que de rendement.

    Mais je suis aussi pour la diversification et d’ailleurs dans un contrat d’assurance vie, vous avez accès a l’ensemble des classes d’actifs.
    Oblig, actions, oblig convertibles, monétaire, immobilier (SCPI), etc…

    Oui nous sommes en fin de cycle et oui arbitrer un contrat aveuglement aujourd’hui sur de l’action est dangereux. De plus, c’est très cher payé (PER autour de 18/19).

    L’article me semblait tirer a vue sur la classe action et sur les contrats d’assurances vie. Alors que l’assurance vie est un très bon outils patrimonial. Et en ayant un bon gestionnaire, ce contrat peut rapporter.

    Alors oui, les intermédiaires prennent au passage. Mais c’est exactement le même fonctionnement qu’une prévoyance, qu’une assurance de prêt, ou que n’importe quel produit d’assurance commercialisé (IARD par exemple). Les intermédiaires prennent au passage.

    Quand vous vendez un immobilier pour son aspect patrimonial et « sécuritaire » n’y a t’il pas une commission d’intermédiaire? Quand vous vendez le crédit pour le financer, n’y a t’il pas de commission? Quand vous vendez des parts de SCPI, de FIP, de SOFICA?

    Bref la différence est la notion de récursivité.

    Pour conclure, je suis d’accord avec l’analyse du marché action et son essoufflement a venir car en fin de cycle, mais cela ne veux pas dire que l’assurance vie en générale est mauvaise. C’est tout du moins mon avis.

    Mon approche est la suivante:

    Choisir un support, une enveloppe en fonction de la nécessité patrimoniale (revenu complémentaire, retraire, protection du conjoint, des enfants), puis une fois le support choisi, si il est mobilier, réaliser une allocation la plus rentable en fonction du désir et du profil du client en prenant le moins de risque.

    Vous savez tout comme moi, que le taux sans risque est l’EONIA. et que donc indubitablement pour obtenir un rendement et peux importe le support choisit, il faut prendre un risque. rendement /risque couple inséparable.

    Quid de l’immobilier aujourd’hui? Valorisation du prix? marché locatif?

    Ensuite quand vous mettez une stratégie patrimoniale en place avec vos clients, vous faites en sorte de leur faire payer le moins d’impôts possible. Donc si vous avez une stratégie fiscale en parallèle d’une stratégie de gestion de portefeuille, la fiscalité du contrat (surtout pour de l’assurance vie) n’est pas un soucis.

    Reste le problème des intermédiaires et des sociétés de gestion! Mais hélas cela n’est pas du recours des CGPI comme nous.

    Et je ne parle pas des rétro-commissions. Je suis conscient et d’accord que beaucoup d’intermédiaires, CIF, CGPi, choisissent les supports et leur arbitrage en fonction des retro commissions des sociétés de gestion. Je trouve cela inadmissible et fonctionne pas ainsi.

    Par contre je suis absolument contre l’abolition de reversion de retro-commision comme cela a été le cas outre manche.

    Pour moi, la solution consiste en un lissage des retro-commissions égalitaires et réglementés entre toutes les sociétés de gestion.
    De ce fait les arbitrages ne se feront plus au montant de la commission, mais dans l’intérêt final du client, en fonction de la qualité du fond, la qualité du gestionnaire, l’analyse macro et le profil de risque client.

    Voila.

    Désolé pour la longueur. Au plaisir.

    1. Bonjour Jeremy,

      Nous sommes globalement d’accord ! Oui tout le monde dois gagner sa vie et ça ne me pose pas de problème de payer des intermédiaires, j’en suis un aussi et mes honoraires sont élevés.

      90% des CGPI sont des vendeurs de produits qu’ils ne connaissent pas, et il n’y a rien de plus facile que de vendre un produit financier avec une belle plaquette car ce n’est pas du tangible. Un produit financier est basé uniquement sur la stabilité d’une monnaie, et si cette monnaie est en train de s’effondrer (ce qui est le cas), quel est l’intérêt d’avoir des produits financiers et de mettre en place une stratégie sur 20 ou 30 ans si la monnaie chute trop rapidement via une dévaluation. Bien sûr, ça fait 30 ans que l’inflation est faible donc difficile de se souvenir des années 70/80 ou l’inflation était à 15%, surtout pour des CGPI comme nous qui sommes proche de la quarantaine ! C’est pour ça que notre métier consiste à comprendre les risques et anticiper les grandes mutations patrimoniales ! L’effondrement des monnaies fiduciaires est en route, plus aucun doute, comme y faire face ?

      Un exemple :

      Vous avez un investisseur russe qui investi pendant 20 ans en Bourse et place 10% de son salaire en action / obligation / diversifié / et tout autres actifs à l’intérieur d’une assurance-vie ou d’un PEA. S’il fait confiance à la Bourse, c’est que la somme au final devient de plus en plus importante, mais un seul évènement (la guerre en ukraine) va ruiner sa stratégie. Résultat, une monnaie qui s’effondre rapidement (le rouble), une bourse qui s’effondre encore plus et en 2 ans, il passe en dessous de son point mort.

      L’investisseur en or et en immobilier, lui, passe pour un rigolo pendant 20 ans, ça ne rapporte rien parait-il, mais au bout du bout, il a un ou plusieurs immeubles payé, avec des loyers qui montent autant que l’inflation, de l’or qui lui permet de conserver son épargne sur de longues période, il suffit de regarder le prix de l’or en rouble !

      Enfin, je n’ai JAMAIS trouvé personne autour de moi qui est devenu rentier grâce aux placements financiers, et l’article démontre bien que la majorité des français sont même perdant sur le long terme.

      Le secret pour fabriquer des rentiers, c’est de bien comprendre le rôle de la monnaie qui pour moi vaut ZERO par défaut ! Difficile d’entendre ça pour la majorité de mes confrères, mais si on tient compte des frais d’entrée, de la fiscalité, des erreurs de timing en Bourse, des frais d’arbitrage, de la dévaluation monétaire et du coût de constitution de l’épargne, l’épargne financière ne serait pas très rentable !

      De toute manière, il faudrait un capital de départ d’au moins 100 à 200 000 euros en Bourse pour générer des rentes suffisantes pour en vivre.

      Avec 1 ou 2 immeubles, mes clients seront CERTAINS d’avoir des revenus à vie dans 20 ans ou moins ! Inflation ou pas inflation, baisse des prix ou pas !

      FIP, FCPI, SOFICA, SOFIPECHE, SPCI, OCPI, foncière côté, actions, obligation, assurance-vie, fonds en euros, compte en banque…. Tout ça c’est bien, mais ce n’est que du papier lié à une seule monnaie et souvent lié à la dur loi de l’offre et de la demande. Le seul actif tangible ici ce sont les actions, mais leur prix est très volatil et dépendant de beaucoup de facteurs, fruit de fortes manipulations (j’ai été trader pour compte propre pendant 1 an)

      Tout les rentiers que je connais sont plutôt :

      Forêt, terrain agricole, vignobles, or, argent, entreprises, immobilier classique, commerces… ça semble HAS BEEN mais c’est la vérité !

      Si je vend des produits financiers à mes clients, quel impact j’aurai sur leurs revenus à la retraite ? UN IMPACT QUASI NUL !
      Si je propose un immeuble qui rentre 2 000 euros de loyers aujourd’hui à un couple de 30 ans, à 50 ans, ils auront l’équivalent de 2 000 euros par mois, à vie, peu importe le prix de l’immeuble (l’immeuble c’est le bonus)

      Mon vrai boulot, c’est de rendre mes clients riches et indépendant, pas de placer 20 ou 50 000 euros sur des produits qui rapportent 7 à 10% brut soit 2 à 3% après fisca et inflation avec des risques de l’ordre de 20% chaque année ! Les écoles de CGPI sont très bien faites pour apprendre aux futures CGPI à bien vendre mais si les actions étaient si rentables, alors pourquoi leur acquisition n’est pas réservée aux seules professionnels… la réponse est simple, il faut des pigeons ou des moutons à plumer, car la Bourse est un jeu à somme nulle, seuls les plus forts et les mieux informés tirent leur épingle du jeux.

      Combien de cabinet de CGPI ont fermés suite à la crise de 2001, de 2008 ?

      Je sais que je fais parti d’une petite minorité parmi les CGPI à ne pas faire confiance à l’industrie financière, mais j’ai des convictions et surtout j’applique des solutions qui ont prouvé leur efficacité ! Aujourd’hui, aucune étude n’a montré que la Bourse est efficace pour devenir rentier, et c’est pourtant ce que mes clients me demandent. Voici pourquoi je recommande d’aller en Bourse uniquement pour s’amuser, mais sans baser toute sa stratégie sur un jeu dont les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde !

      En tout cas, ravis d’avoir échangé et n’hésites pas à m’appeler on habite à 15 minutes, ce serait super de se voir pour en discuter, je pense que nos points de vue sont assez proche, même si la communication entre un « Ayatollah de l’immobilier » et un « Ayatollah de la Bourse » peut paraitre difficile ! Bonne journée à toi

  3. Cher Etienne, je reste stupéfait par les énormités que vous écrivez.
    2000 euros en 1972 qui deviendrait 60000 euros et qui n’assurerait pas une rente suffisante.
    D’abord, vous imaginez bien que personne n’aurait la stupidité de se dire qu’avec l’équivalent d’un mois de salaire, il aurait une rente à la retraite. Ce n’est pas 2000 euros mais probablement cinq ou dix fois plus que le salarié ordinaire économiserait et là… miracle, les 60000 euros destinés à faire rire deviennent 300000 à 6000000 euros. D’un coup c’est raisonnement qui est ridicule car à moins d’avoir des besoins de millionnaires, c’est amplement suffisant pour vivre sereinement à la retraite.
    Malheureusement, vous présentez les choses comme elles vous arrangent et mélangez les concepts. Vous oubliez qu’en bourse, on n’investit pas d’un coup, qu’on diversifie, qu’on réinvestit les dividendes -qui vont en croissant- et qu’il existe depuis longtemps une jolie enveloppe fiscale qui protège l’investisseur : le PEA.
    J’ajoute que toute la publicité faite autour de l’or est dangereuse. S’il est compliqué de devenir rentier avec des actions, il est impossible hors période exceptionnelles (guerre ? crise économique ?) de s’enrichir avec l’or. Les possesseurs du précieux métal doivent se féliciter que la crise des subprimes ait éclaté car ça faisait vingt ans qu’ils ne gagnaient pas un kopeck avec leurs rondelles jaunes.
    Autant l’immobilier, à la condition d’être réfléchi, est une voie d’enrichissement, autant l’or est juste une machine à perdre lentement. Je crois que ceux qui en ont acheté depuis 2012 doivent s’en rendre compte.

    1. Bonjour Louis,

      Le jour ou vous prendrai conscience que l’argent papier n’a aucune valeur et que seuls les actifs tangibles comptent, alors vous réaliserez que votre commentaire est lui aussi dépassé !

      Je pratique la Bourse depuis 1998, j’ai gagné et perdu des sommes considérables, je continue à investir en Bourse depuis tout ce temps via des produits structurés pour profiter des baisses et des hausses, et donc on se donne rendez-vous dans 20 ans pour discuter de vos placements PEA, compte-titre, fonds en euros !!!

      Un homme averti en vaut 2 ! maintenant une chose est certaine, ceux qui auront de l’or, de l’immobilier, des forêts etc… pourront toujours s’en sortir…

      En revanche si votre seul actif est un nombre sur un ordinateur, alors il faut s’inquiéter !

      Demandez aux grecs et aux chypriotes ce qu’ils préfèrent : de l’or, de l’immobilier ou un PEA et un compte en banque bien garni…

      L’expérience n’a rien a voir avec les croyances… parlez à ceux qui ont connus les graves crises (guerres, effondrement économiques…) et alors on en reparlera.

      Bon courage et merci pour ce post

      Etienne

  4. Désolé, une action est un titre de propriété, pas un simple numéro sur un écran. C’est certain qu’avec cette vision, vous avez de grande chance, d’acheter un cours (cher, pas cher par rapport à l’historique) et non une société. C’est une vision risquée. Votre réflexion adaptée à l’immobilier, c’est comme si je disais qu’une maison n’est qu’un tas de parpaings ou de pierres bien assemblées.
    Ne vous inquiétez pas: j’ai déjà un « peu de tout ». Des actions qui me rapporte l’équivalent d’un mois de salaire en dividendes De l’immobilier (appart dans le 92 et terrain-verger en Bretagne). Deux A-V; un PEl, de l’or et de l’argent -quelques dizaines de pièces. Enfin, ce n’est pas le plus important. Ma vraie chance, c’est que dans deux ans, quand j’aurai 40 ans, j’aurai payé ma RP. C’est là que les choses sérieuses vont commencer, le principal étant de diversifier.
    Cordialement

    1. Bonjour Louis,

      Oui les actions sont bien des titres de propriété, mais la valeur de ces titres est décidée uniquement par l’ensemble des autres détenteurs de ces même titres et des autres intervenants, la nuance est importante car en cas de chute de la demande, peu importe la valeur intrinsèque de ces titres, si personne n’en veut, vous perdrez de l’argent… beaucoup d’argent… et c’est plutôt pratique la bourse, c’est un « JEU » à somme nulle, si vous gagnez c’est que quelqu’un d’autre doit perdre à l’autre bout…

      Connaissez-vous une seule personne qui soit parti de 0 pour arriver à disons 1 000 000 euros en moins de 20 ans en Bourse ?

      Les actions a fort dividende peuvent rapporter oui, c’est vrai, mais si le prix des actions a été divisé par 5 ou 10, quel est l’intérêt d’investir :

      J’achète à 100 euros, j’ai du 5% soit 5 euros de dividende, mais si les marchés se retournent, alors mes 100 euros se transforment en 20 euros, ça me fait un belle jambe d’avoir 5 euros de dividende l’année 2, car ma perte a été de 80 euros sur mon action, il me faudra alors une performance 500% pour revenir à mon cours du début ! La stratégie dividende n’est valable que en début de cycle, plus en fin de cycle.

      Dernier point, quand je parle d’un numéro sur un écran c’est pour dénoncer la frénésie d’achat suivi par la panique… une action est très facile à vendre, en 5 secondes, une pièce d’or, beaucoup moins…

      La Bourse rend addicte, la majorité des investisseurs le prennent comme un jeu, un casino, ceux qui ont bien gagné oublie souvent de sortir et après 6 années de hausse, la baisse va « RINCER » 90% à 95% des investisseurs, comme à chaque fin de cycle et donc si vous avez accumulé des belles plus-value, il me semble raisonnable de sortir…

      Pourquoi tous les traders sont des statisticiens, parce que la matière première de la Bourse se sont les chiffres et non les business modèles.

      Bon courage pour les mois prochains, mais je pense que le plus grand marché baissier des 50 dernières années vient juste de commencer… à chacun de prendre ses bénéfices ou ses responsabilités.

      PS : J’avais écris ce genre de message en novembre 2007, j’ai été insultés, mais en 2009/2010, plus aucun commentaires, les membres avaient tous disparut de Boursorama (Ancien Fimatex)

  5. Parler de numéro sur un écran pour les actions, c’est oublier qu’elles sont d’abord un titre de propriété. Que penseriez-vous si je vous disais qu’une maison n’est qu’un tas de parpaings bien ordonnés ?
    Ne vous inquiétez pas: je diversifie. Mais à votre différence, j’essaye de rester lucide. J’ai de l’or et de l’argent (quelques dizaines de pièces) mais elles ne représentent qu’une petite part de mon patrimoine. C’est plutôt avec mes dividendes (déjà l’équivalent d’un mois de salaire cette année) que je peux me faire plaisir. Un appart dans le 92 que j’aurai fini de payer dans deux ans (pour mes 40 ans!) et un terrain-verger en Bretagne (indispensable si une grave crise devait éclater). Deux A-V, un PEL, un livret A. Bref, j’essaye de ne pas trop me concentrer sur tel ou tel support et de tirer avantage de chacun. D’autant que si une tempête surgit, on ne sait pas quel placement sera affectée: un ouragan et votre forêt peut perdre toute sa valeur; une crise sociale à la grecque et vos locataires incapables de payer vos logements vous mettront dans la panade; une crise alimentaire et énergétique et vos euros ne vaudront pas grand’chose quand il faudra remplir le frigo; une faillite d’état et les fonds en euro se déprécieront; une zone euro qui éclate, la monnaie commune abandonnée et les emprunts immobiliers en euro flamberont…bref, on a toujours une bonne raison de s’inquiéter.

  6. bonjour Etienne,
    je suis d’accord avec vous sur l’assurance vie car dans l’état actuel des finances françaises c’est surment le plus mauvais placement. Le problème c’est de savoir vers quel placement se tourner pour préparer sa retraite en effet il n’y a pas grand chose de sûr à l’heure actuelle.
    Que pensez vous des lois de défiscalisation style loi Pinel? J’ai la possibilité d’acquérir un studio qui vient d’être livré d’un premier acheteur et d’après ce que j’ai vu on peut quand même défiscaliser http://loipinel-gouv.org/article-199-novovicies.php pensez vous que c’est un investissement intéressant ?

  7. Bonjour,
    je souhaiterais vous poser une question est-ce possible par ce biais ? merci cdt

    1. Bonjour Jacques, oui bien entendu ! je vous écoute…

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Etienne BROIS

Etienne BROIS, l'auteur de ce blog est Conseil Indépendant en Gestion de Patrimoine sur Angers. Ex-ingénieur à l'international, il aide ses clients à construire leur avenir financier en leur proposant des solutions originales taillées sur mesure comme l'investissement dans des immeubles de rapport par exemple. A travers ce blog, il vous propose de vous livrer sa vision, ses secrets et de vous faire profiter de son expérience pour gagner en liberté et ainsi maîtriser votre temps.
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