Quand les banquiers plument leurs clients [RTL] !

L’émission de RTL du 24 octobre dernier sur les banquiers et leurs conseils n’est qu’une autre illustration de la manière dont votre banque vous traite. Voici l’extrait de RTL sur le sujet et le lien vers une enquête tout à fait sérieuse.

VOICI L’EXTRAIT DE L’ÉMISSION SUR RTL


Voici l’extrait de l’émission et le lien direct vers le fichier mp3


« 60 millions de consommateurs » a mené une enquête mystère : Les banques vous conseillent-elles toujours correctement. Cette enquête a été réalisée auprès de 180 agences de 9 réseaux bancaires. La même question a été posée aux 180 agences :
Je viens d’hériter de 60 000 euros, je veux faire un placement sécurisé. Que me proposez-vous ? »

Le résultat est sans appel comme le montre l’enquête, plus de la moitié des conseillers bancaires de ces agences ont d’abord proposé un placement risqué. Certains ont même insisté pour faire contracter des crédits à leurs clients et ceci très souvent parce qu’ils sont commissionnés ou objectivés !

Pourquoi de telles pratiques dans les banques ?

En réalité, ceci est bien connu et tout à fait logique. Le travail d’un conseiller bancaire est avant tout de réaliser des objectifs fixés par sa hiérarchie en terme de revenus de l’agence. Pour cela, les conseillers n’ont pas vraiment le choix et doivent proposer en priorité les produits « maison » qui rapportent le plus à la banque avant même de prendre en considération les souhaits du client. Il n’est donc pas rare de voir des personnes se faire « équiper » sur des produits multiples et risqués alors même qu’ils demandaient de la sécurité. Et ceci sans prendre conscience du risque encouru par leur épargne.

Aucune approche « Risque » n’est jamais envisagée dans le secteur bancaire

L’autre élément important à considérer est la formation des conseillers en clientèle. Les formations qu’ils suivent sont des formations « maison », avec les produits « maison » et ces formations n’apportent très souvent qu’une approche commerciale des produits et l’approche risque est trop souvent laissée de côté. Donc il est très rare pour un banquier d’avoir un avis objectif sur ses produits car il ne connaît pas toujours les produits de la concurrence et n’a pas suffisamment de recul sur l’approche globale qu’utilisent les vrais conseillers en gestion de patrimoine.

Deux approches radicalement opposées !

Approche produit : l’approche produit est très simple – J’ai un nouveau produit, vous êtes client, ça vous intéresse, oui ou non ?! Dans cette approche utilisée par les banques, il faut sans cesse créer des  produits nouveaux en faisant des mélanges pour proposer toujours plus de choses aux clients. En réalité, les produits sont toujours plus ou moins identiques. Seuls les noms changent et il n’y a pas de service personnalisé pour chaque client. Certains se retrouvent donc avec 15 assurances-vie, des dizaines de comptes PEL, CEL, Livrets en tous genres, mais ceci ne leur permet généralement jamais de s’enrichir véritablement.

Approche globale : l’approche globale est à l’opposé de l’approche produit. Monsieur le client, vous avez un besoin particulier, je vais regarder parmi tous les produits, placements et investissements disponibles sur le marché pour répondre à votre besoin et je vais faire le suivi de ces investissements sur le long terme en prenant soin de les adapter en cours de route si nécessaire.

Il n’est pas rare en ce moment de tomber sur des produits que les clients pensaient sans risque (Assurance-vie investis en Bourse), alors même que ses produits étaient investis à 60% en Bourse. Tout ça parce qu’un conseiller leur a proposé et qu’ils ne savaient pas dire non.

Comment éviter les problèmes de conseil sur vos placements ?

N’hésitez pas à vous offrir les services d’un conseiller en gestion de patrimoine indépendant, même s’ils sont plus chers parfois. Vous aurez au moins un avis objectif, déconnecté des objectif d’une grande entreprise. Aujourd’hui, je vous rappelle qu’il est important de rester prudent sur la plupart des produits financiers, en particulier les fonds en actions, les fonds en euros et les obligations d’une manière générale.

Nous arrivons très rapidement sur une crise monétaire, contrairement à ce que certains vous disent. Cette crise est d’une ampleur inédite, je vous en parlerai un peu plus en détails dans un prochain article et je vous donnerai des clefs pour passer cette crise monétaire en toute sécurité.

En attendant, ne demandez pas à votre banquier ce qu’il ne sait pas faire, même si certains conseillers sénior restent attentifs à vos objectifs et ne rentrent pas dans le jeu de la banque.

Bonne journée à tous

Etienne

 

 

Cet article a 2 commentaires

  1. Bien vu et je partage cet avis. Les conseillers sont avant tout des vendeurs de produits maison. Si on enlève les frais de ces produits les performances sont minables et seule la banque est gagnante.

    Voyant que j’avais de l’argent sur mon livret A, une conseiller m’a dit (quelques années auparavant) : « Monsieur, je peux vous conseiller un placement 10% garanti sur 4 ans ». Je lui ai dis que ça n’existait pas et de me donner plus de renseignements. Elle a paniqué, regardé sur son écran et appelé quelqu’un à la rescousse pour me donner des informations (bien sur les 10% garanties étaient soumis à condition …).

    Bonne journée Etienne

  2. Du fait que la monnaie est un intermédiaire artificiel non productif (ni valuable, car imaginaire), tout ce qui est lié à la finance induit un mensonge. Tout ce qui touche à la finance est toujours réalisé à perte, car seule la démographie permet la croissance de l’économie, par une hausse de la consommation (en quantité, pas en valeur), et ce qui est utilisé aujourd’hui, devra être payé demain (par nos descendants).
    L’économie commerciale (donc lutte de pouvoir, avec ou sans violence), amène une lutte avec contraintes, et surtout un comportement animal. Ce qui montre bien que toute forme de commerce est un combat (déguisé ou non), mais toujours avec un attaquant (le vendeur), et donc une victime (le client).
    C’est juste l’un des manques dans les cours d’économie globale/financière, dans les facs et les grandes écoles.
    Pour un banquier/assureur, c’est juste un marchand de produits (imaginaires), dont l’objectif est de faire sa marge. Donc, pour avoir le vrai taux de rendement d’un produit, regardez le taux de croissance démographique des pays concernés par les produits vendus, c’est plus viable.

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Etienne BROIS

Etienne BROIS, l'auteur de ce blog est Conseil Indépendant en Gestion de Patrimoine sur Angers. Ex-ingénieur à l'international, il aide ses clients à construire leur avenir financier en leur proposant des solutions originales taillées sur mesure comme l'investissement dans des immeubles de rapport par exemple. A travers ce blog, il vous propose de vous livrer sa vision, ses secrets et de vous faire profiter de son expérience pour gagner en liberté et ainsi maîtriser votre temps.
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